Le mot : Épuisement
Quand on n'en peut plus mais qu'il faut continuer à donner encore
Quand on pense à ce que c'est que l'épuisement, on pense à des ressources qui seraient littéralement épuisées, autrement dit, qu'il n'y en aurait plus.
Quand on se sent au bout de ses forces littéralement.
Selon le Larousse la définition exacte de l'épuisement est :
1. Action d'épuiser, de mettre à sec, de stériliser, d'user jusqu'au bout ou de s'épuiser ; fait d'être épuisé, tari : Vendre la marchandise jusqu'à épuisement du stock.
Synonymes : assèchement - tarissement
2. État de quelqu'un dont les réserves nutritives ont été consommées ou dont le tonus nerveux est très réduit ; faiblesse extrême : Les naufragés sont dans un état d'épuisement total.
Synonymes : abattement - accablement - anéantissement - exténuation - inanition - prostration
Mais c'est aussi quand on se sent à bout, à fleur de peau, les nerfs à vif, et que c'est précisément là que le Dragon au fond de nous surgit, crachant du feu, comme une ultime défense à ce qu'on considère comme la limite à ne pas, à ne plus franchir. Parce que c'est "trop". Le sentiment d'injustice n'est pas loin, d'où ces phrases que l'on peut penser ou dire dans ces moments :
" Après tout ce que je fais, tout ce que je donne, est-ce que ce serait trop vous demander de me respecter un tout petit peu ? Vous voulez quoi ? Me rendre chèvre ? Folle ? Vous voulez me tuer c'est ça ?"
"Si Maman ne dort pas elle va devenir dingue vous comprenez ça ? "
Parfois il suffit que la machine à café nous lâche le matin pour entrer dans un véritable état second.
" Si en plus les machines supposées nous redonner de l'énergie ne nous soutiennent plus comment vais-je y arriver !"
"Les enfants je veux bien, j'accepte tout, mais si il y a bien une chose qui devrait être facile et simple c'est d'avoir un peu de café dans ma tasse lorsque j'en ai besoin, je ne demande pas grand chose, juste ça me suffira amplement"
Remettre de l'eau dans le réservoir
On pense souvent que les mères ont toujours de la marge pour donner sans cesse d'elles-mêmes pour subvenir aux besoins de leurs enfants et de leurs familles. C'est vrai, mais jusqu'à un certain point. Car les mères ont elles aussi besoin de se nourrir pour continuer à nourrir celles et ceux qui la réclament.
Dans quel but ?
reprendre des forces
retrouver le calme et la patience
retrouver de l'énergie
retrouver ses propres limites
trouver de la place pour exercer son activité professionnelle
trouver de la place pour se developper personnellement
se retrouver en tant qu'individue à part entière
passer des moments de qualité avec ses enfants
retrouver de la patience et de l'écoute
Pour quelles problématiques :
Surgarge mentale, surmenage
Fatigue physique et morale
Sentiment de ne pas être à la hauteur, d'être faible, pas une "bonne mère"
Epuisement maternel, état colérique et/ou dépressif
Crises d'angoisse ou de panique
Anxiétés nocturnes, troubles du sommeil
Etats colériques exacerbés, envie de tout casser ou envie de fuir, de tout quitter
Violences physiques, objets que l'on casse
Impatience, irritabilité rapide, énervements à tout bout de champ : sensation d'être très à fleur de peau
Comment ?
En s'aménageant des moments de "recharge" pour créer de l'espace, en identifiant ce qui nous fait du bien, ce qui nous soulage, nous nourrit, nous calme ou nous dynamise.
Le devoir
Nous sommes très nombreuses à agir par devoir, surtout dans le domaine de la maternité. Quitte à s'oublier, à se sacrifier et à force de tirer sur la corde, de s'épuiser. Entre les injonctions entendues et répétées, nos croyances, nos héritages et nos valeurs, il y a de quoi ne plus très bien savoir parfois où placer le curseur.
Le tiraillement & la culpabilité
Lorsque l'on devient mère je crois que le sentiment le plus juste est le sentiment d'être éternellement "tiraillée" entre nos désirs et nos devoirs. Entre passer du temps avec nos enfants et passer du temps pour nous développer sans eux. A aimer être maman mais aussi aimer ne pas être que maman.
A vouloir se développer professionnellement mais aussi trouver suffisamment de temps pour ses enfants.
On aimerait vouloir tout combiner, tout le temps. Et lorsque nous n'y arrivons pas ou plus, on ne se sent pas à la hauteur et on se sent coupables.
En trouvant des moments pour soi pour se retrouver et se renforcer, on calmeraiti le Dragon crachant du feu qui fait peur à nos enfants quand il se réveille et notre conjoint.e par la même occasion et on retrouverait une énergie de vie si l'on se sent "vide de l'intérieur".
Proposition / Réflexion :
Et si nous essayions de :
identifier ce qui nous fait du bien, ce qui nous calme ?
identifier ce qui nous fait plaisir et qui nous redynamise ?
prendre conscience de ce qui nous fait "vriller", quels sont les éléments déclencheurs ?
de prendre un moment dans la semaine rien que pour nous ?
de faire une activité physique 2 fois par semaine au moins pour nous défouler et ainsi nous permettre de nous décharger de ce trop plein ?
Et puis aussi de rester clémentes, de se dire qu'on fait de son mieux, qu'on n'est pas parfaites et que c'est légitime de ne pas se ressembler parfois quand on subit de trop fortes privations physiologiques comme le manque de sommeil par exemple avec un emploi du temps bien chargé et qu'il faut arriver à penser à tout quasiment tout le temps.
Même les soldats les plus solides finissent par craquer en subissant la torture du manque de sommeil.
Donc on peut être un peu fières de nous de continuer à prendre soin de tout le monde malgré ce déficit vital.
=> Offrons-nous des temps de pause pour se recharger ou se décharger
=> Et si on donnait à boire à notre Dragon pour adoucir ses flammes et nous abreuver par la même occasion afin de continuer le long chemin qu'est la maternité ?
Il est temps de s'aménager du temps, et surtout de retrouver du calme, de la douceur, et de la sérénité.
Continuons à chercher l'équilibre, on va y arriver !
Comments